Assurance habitation et objets connectés : quels nouveaux risques à anticiper ?

Aujourd'hui, 65% des foyers français possèdent au moins un objet connecté, selon une récente étude de la Fédération Française de la Domotique (FFD). Cette révolution de la domotique transforme notre quotidien en apportant confort, sécurité et efficacité énergétique. Des thermostats intelligents qui ajustent automatiquement la température aux systèmes d'alarme connectés surveillant la maison 24h/24, en passant par les assistants vocaux simplifiant l'accès à l'information et l'électroménager pilotable à distance pour une gestion optimisée de la consommation, la maison devient de plus en plus intelligente et interconnectée. Le marché des objets connectés pour la maison a généré un chiffre d'affaires de 3,5 milliards d'euros en 2023, témoignant de son essor fulgurant.

Cependant, cette hyper-connectivité engendre de nouvelles vulnérabilités et des risques spécifiques qui nécessitent une attention particulière en matière d'assurance habitation. En 2023, les cyberattaques ciblant les objets connectés ont augmenté de 40%, selon l'Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d'Information (ANSSI). Les contrats traditionnels d'assurance habitation sont-ils en mesure de couvrir ces nouveaux dangers, comme les piratages, les vols de données personnelles ou les défaillances techniques des appareils connectés ? Comment adapter sa protection d'assurance pour faire face aux menaces numériques et aux dysfonctionnements matériels ?

Les nouveaux risques liés aux objets connectés : un panorama détaillé

L'intégration massive d'objets connectés dans nos foyers crée un paysage de risques inédit qui nécessite une analyse approfondie. Il est crucial de comprendre ces menaces potentielles pour adapter sa couverture d'assurance habitation et adopter des mesures de prévention efficaces contre les cybermenaces et les défaillances techniques. La sécurité de la maison connectée repose sur une approche globale intégrant la cybersécurité, la fiabilité technique des appareils et la sensibilisation des utilisateurs aux bonnes pratiques en matière de protection des données personnelles et de gestion des équipements connectés.

Risques liés à la cybersécurité : le talon d'achille de la maison connectée

La cybersécurité représente le principal point faible de la maison connectée. Le nombre croissant d'appareils connectés à Internet multiplie les portes d'entrée potentielles pour les pirates informatiques et les cybercriminels. Les conséquences d'une faille de sécurité, même minime, peuvent être désastreuses, allant du simple vol de données personnelles à la prise de contrôle complète du domicile, en passant par le blocage des systèmes et le chantage.

Piratage et contrôle à distance

Les techniques de piratage informatique sont de plus en plus sophistiquées et ciblent spécifiquement les objets connectés en raison de leurs failles de sécurité souvent négligées par les fabricants et les utilisateurs. Des mots de passe faibles ou par défaut, des logiciels obsolètes qui n'ont pas été mis à jour avec les derniers correctifs de sécurité, ou des protocoles de communication non sécurisés peuvent être facilement exploités par des cybercriminels pour prendre le contrôle à distance des appareils et des systèmes de la maison connectée. Ces derniers peuvent alors manipuler l'éclairage, modifier la température du chauffage, ouvrir ou fermer les serrures des portes et fenêtres, ou encore espionner les occupants grâce aux caméras de surveillance connectées.

Imaginez un cambrioleur qui désactive l'alarme connectée de votre domicile et ouvre la porte d'entrée via le système de verrouillage intelligent, le tout à distance et sans laisser de trace physique de son intrusion. Ce scénario, autrefois relevant de la science-fiction, devient une réalité de plus en plus fréquente avec l'essor de la domotique. Le coût moyen d'un cambriolage en France s'élève à environ 3200 euros, selon les chiffres du Ministère de l'Intérieur. Ce montant pourrait augmenter considérablement si des objets connectés de grande valeur, tels que des télévisions connectées, des ordinateurs portables ou des systèmes audio haut de gamme, sont impliqués dans le vol.

Vol de données personnelles

Les objets connectés collectent une quantité massive de données personnelles sur nos habitudes de vie, notre consommation d'énergie, nos routines quotidiennes, nos préférences en matière de divertissement et même nos conversations privées. Ces données, souvent stockées sur des serveurs distants appartenant aux fabricants ou à des fournisseurs de services tiers, peuvent être vulnérables au piratage informatique et à la fuite en cas de faille de sécurité. L'utilisation frauduleuse de ces informations personnelles peut avoir des conséquences graves pour les particuliers, allant du profilage pour des cambriolages ciblés au chantage, à l'usurpation d'identité, au harcèlement en ligne et à la discrimination.

Un scénario possible serait l'utilisation des données collectées par un aspirateur robot pour déterminer avec précision les périodes d'absence des occupants du domicile. Des cambrioleurs pourraient ainsi cibler les maisons pendant ces moments précis, maximisant leurs chances de succès et minimisant les risques d'être surpris. Ce type de "marketing ciblé" déviant, basé sur l'exploitation illégale de données personnelles, représente une menace réelle et insidieuse pour la sécurité de nos foyers et la protection de notre vie privée.

Ransomware et blocage des systèmes

Les attaques par ransomware, ou rançongiciels, qui consistent à bloquer l'accès à des données ou à des systèmes informatiques en échange d'une rançon financière, se développent également dans le domaine de la domotique et des objets connectés. Les cybercriminels peuvent cibler les appareils connectés qui contrôlent des fonctions essentielles du domicile, tels que le chauffage, l'éclairage, les systèmes de sécurité ou les volets roulants, paralysant ainsi le fonctionnement de la maison connectée et exigeant une somme d'argent pour débloquer les systèmes et rétablir un fonctionnement normal.

Ce type d'attaque est comparable au "crypto-locker" qui affecte les ordinateurs personnels et les serveurs d'entreprises, mais appliqué à l'ensemble de la maison connectée. Imaginez-vous être bloqué chez vous, sans chauffage en plein hiver, avec les volets roulants fermés et l'alarme hurlant en permanence, et contraint de payer une rançon importante pour retrouver le contrôle de votre domicile et mettre fin à cette situation cauchemardesque. Le préjudice financier et psychologique pour les victimes d'une telle attaque peut être considérable.

Risques liés aux défaillances techniques et logiciels : un incident peut en cacher un autre

Au-delà des cyberattaques et des menaces numériques, les objets connectés sont également sujets aux défaillances techniques et aux erreurs de logiciel, qui peuvent causer des dommages matériels importants, perturber la vie quotidienne des occupants et engendrer des coûts de réparation ou de remplacement imprévus. La fiabilité des objets connectés est un facteur essentiel à prendre en compte pour évaluer les risques et choisir une assurance habitation adaptée.

Bugs et erreurs de logiciel

Les appareils connectés, comme tout système informatique complexe, sont susceptibles de contenir des bugs et des erreurs de logiciel qui peuvent provoquer des dysfonctionnements inattendus et perturber le fonctionnement normal du domicile. Ces malfonctions peuvent se traduire par la fermeture intempestive du système de chauffage en plein hiver, l'activation inopinée de l'alarme incendie en pleine nuit, le blocage des volets roulants en position fermée empêchant l'accès à la lumière naturelle, ou encore l'arrêt brutal du système d'éclairage intelligent laissant les occupants dans l'obscurité. Ces incidents peuvent causer des dommages matériels, perturber la vie quotidienne et générer un stress important pour les habitants du foyer.

Par exemple, un thermostat intelligent défectueux, en raison d'un bug logiciel, pourrait entraîner une surchauffe du système de chauffage central, provoquant une consommation excessive d'énergie, une augmentation significative de la facture de gaz ou d'électricité, et même un risque d'incendie en cas de surchauffe prolongée. De même, une caméra de surveillance connectée, buggée en raison d'un défaut de programmation, pourrait enregistrer des images erronées, ne pas fonctionner correctement en cas d'intrusion réelle, ou même transmettre des images à des tiers non autorisés, compromettant ainsi la vie privée des occupants.

Défauts de fabrication et obsolescence programmée

La fiabilité des objets connectés peut varier considérablement en fonction des marques, des modèles et des gammes de produits. Certains appareils peuvent présenter des défauts de fabrication, des faiblesses structurelles ou des composants de mauvaise qualité, augmentant ainsi les risques de pannes, de dysfonctionnements prématurés et de dommages matériels. Par ailleurs, l'obsolescence programmée, qui consiste à limiter intentionnellement la durée de vie des produits électroniques pour inciter les consommateurs à les remplacer plus souvent, est une pratique courante dans l'industrie de l'électronique grand public. Cela peut forcer les consommateurs à remplacer leurs appareils connectés plus fréquemment qu'ils ne le souhaiteraient, entraînant des coûts supplémentaires imprévus et un gaspillage de ressources naturelles.

Risques d'incendie et d'electrocution

Certains objets connectés, en particulier les prises connectées, les ampoules intelligentes, les multiprises intelligentes et les appareils électroménagers connectés, peuvent présenter des risques d'incendie et d'électrocution s'ils ne sont pas conçus et fabriqués conformément aux normes de sécurité en vigueur. Les surchauffes, les courts-circuits, les défauts d'isolation électrique et les non-conformités aux normes de sécurité peuvent provoquer des départs de feu, des électrocutions et des dommages matériels importants pour le domicile et ses occupants.

  • Vérifiez attentivement que les appareils connectés que vous achetez sont conformes aux normes de sécurité européennes et portent le marquage CE, qui atteste de leur conformité aux exigences essentielles en matière de sécurité, de santé et de protection de l'environnement.
  • Ne surchargez jamais les prises électriques en branchant trop d'appareils sur une même prise ou multiprise, car cela peut entraîner une surchauffe et un risque d'incendie.
  • Faites vérifier régulièrement votre installation électrique par un professionnel qualifié pour vous assurer qu'elle est conforme aux normes de sécurité et qu'elle ne présente pas de risques de court-circuit ou de surtension.
  • Remplacez immédiatement les câbles d'alimentation endommagés, usés ou présentant des signes de détérioration, car ils peuvent provoquer des courts-circuits et des électrocutions.
  • Ne laissez jamais les appareils électriques sans surveillance pendant leur fonctionnement, en particulier les appareils de chauffage, les plaques de cuisson et les fers à repasser, car ils peuvent surchauffer et provoquer un incendie en cas de dysfonctionnement.

Risques liés à l'utilisation et à la gestion des objets connectés : L'Erreur humaine en renfort

Même les objets connectés les plus sécurisés et les plus fiables sur le plan technique peuvent être vulnérables en raison d'erreurs humaines, de négligences ou de mauvaises pratiques en matière d'utilisation et de gestion. Le défaut de mise à jour régulière des logiciels et firmwares, la mauvaise configuration et le paramétrage incorrect des appareils, ainsi que la dépendance excessive aux systèmes automatisés peuvent compromettre considérablement la sécurité et la fiabilité de la maison connectée, exposant ainsi le domicile et ses occupants à des risques accrus.

Défaut de mise à jour et de maintenance

La négligence dans la mise à jour des logiciels et firmwares est l'une des principales causes de vulnérabilité des objets connectés face aux cyberattaques et aux tentatives de piratage. Les mises à jour logicielles contiennent souvent des correctifs de sécurité essentiels qui permettent de combler les failles et les vulnérabilités exploitées par les pirates informatiques pour prendre le contrôle des appareils et accéder aux données personnelles des utilisateurs. De même, le manque d'entretien régulier des appareils, tels que le nettoyage des capteurs, la vérification des câbles et le remplacement des batteries usagées, peut augmenter les risques de panne, de dysfonctionnement et de dommages matériels.

Selon une étude récente menée par l'Observatoire de la Sécurité des Objets Connectés (OSOC), environ 30% des utilisateurs d'objets connectés ne mettent jamais à jour leurs appareils, soit par manque de temps, soit par manque de connaissances techniques, soit par simple négligence. Cette négligence expose non seulement l'appareil concerné à des risques accrus, mais aussi l'ensemble du réseau domestique aux cyberattaques et aux tentatives d'intrusion.

Mauvaise configuration et paramétrage

Des erreurs dans la configuration et le paramétrage des appareils connectés peuvent créer des failles de sécurité ou des dysfonctionnements qui compromettent la protection du domicile et la sécurité des occupants. Par exemple, une caméra de surveillance connectée mal configurée peut transmettre les images en clair sur Internet, sans chiffrement ni protection par mot de passe, permettant ainsi à des tiers non autorisés de les consulter et de les exploiter à des fins malveillantes. De même, un système d'alarme connecté mal paramétré peut déclencher des alertes intempestives sans raison valable, ou ne pas fonctionner correctement en cas d'intrusion réelle, laissant ainsi le domicile sans protection.

Il est donc essentiel de lire attentivement les instructions d'installation et de configuration fournies par le fabricant des appareils connectés et de suivre scrupuleusement les recommandations en matière de sécurité et de protection des données personnelles. En cas de doute ou de difficulté, il est fortement conseillé de faire appel à un professionnel qualifié pour vous aider à configurer correctement vos appareils et à optimiser leur sécurité.

Dépendance et automatisme excessif

La confiance aveugle dans les systèmes automatisés et la dépendance excessive aux technologies connectées peuvent conduire à négliger les contrôles et les vérifications manuelles, augmentant ainsi les risques de non-détection de problèmes potentiels et de vulnérabilité en cas de panne du système ou d'attaque informatique. Par exemple, on peut se fier uniquement au système de surveillance connectée pour détecter une intrusion dans le domicile, sans vérifier régulièrement le bon fonctionnement des caméras, des capteurs et des détecteurs de mouvement. Cette dépendance excessive peut entraîner une non-détection de problèmes potentiels, tels qu'une panne de courant, une coupure de la connexion Internet ou une tentative de piratage, laissant ainsi le domicile sans protection pendant une période critique.

L'assurance habitation face aux objets connectés : adaptation et défis

Le développement rapide et la démocratisation des objets connectés posent de nouveaux défis aux compagnies d'assurance en matière d'évaluation des risques, d'adaptation des contrats d'assurance habitation et de tarification des primes. Les offres d'assurance actuelles sont-elles en mesure de couvrir efficacement les nouveaux dangers liés à la domotique et aux technologies connectées ? Quelles sont les évolutions à prévoir dans le secteur de l'assurance pour répondre aux besoins des foyers connectés et protéger leurs biens et leurs données personnelles ?

Couverture actuelle : lacunes et limites

Les contrats d'assurance habitation standard couvrent généralement les dommages matériels causés par un incendie, un dégât des eaux, un vol avec effraction ou un acte de vandalisme. Cependant, ces contrats ne prennent pas toujours en compte les risques spécifiques liés aux objets connectés, tels que les cyber-risques (piratage, vol de données, rançongiciel), les défaillances techniques des appareils, ou les dommages immatériels résultant d'une atteinte à la vie privée. Les garanties proposées dans les contrats d'assurance habitation traditionnels peuvent donc être insuffisantes ou inadaptées aux besoins des foyers équipés de technologies connectées.

  • Vérifiez attentivement les conditions générales de votre contrat d'assurance habitation pour connaître les garanties qui couvrent spécifiquement les objets connectés et les risques liés à la domotique.
  • Contactez directement votre assureur ou votre courtier d'assurance pour obtenir des informations précises sur la couverture de vos appareils connectés et les exclusions de garantie applicables.
  • N'hésitez pas à demander des garanties complémentaires ou à souscrire une assurance spécifique pour les objets connectés si vous estimez que votre contrat d'assurance habitation actuel ne vous offre pas une protection suffisante contre les risques liés à la domotique.

Par exemple, si votre système d'alarme connecté est piraté et désactivé par un cybercriminel, permettant ainsi un cambriolage de votre domicile, votre assurance habitation standard peut ne pas couvrir le vol des biens, considérant que l'intrusion n'a pas été forcée physiquement. De même, si vos données personnelles sont volées à partir d'un objet connecté (caméra de surveillance, assistant vocal) et utilisées à des fins frauduleuses par des tiers, votre assurance habitation peut ne pas prendre en charge les conséquences financières de cette atteinte à la vie privée, telles que les frais de récupération des données, les pertes financières liées à une usurpation d'identité ou les dommages et intérêts à verser à des victimes.

Évolution des offres d'assurance : L'Émergence de la Cyber-Assurance domestique

Face à l'augmentation des risques liés aux objets connectés et à la domotique, de nouvelles offres d'assurance ont vu le jour ces dernières années, ciblant spécifiquement les cyber-risques et les dommages causés par les défaillances techniques des appareils connectés. Ces contrats, souvent appelés "cyber-assurance domestique" ou "assurance objets connectés", proposent des garanties spécifiques pour la protection des données personnelles, l'assistance en cas de piratage informatique, la prise en charge des dommages causés par une attaque informatique (rançongiciel, virus) et l'indemnisation des pertes financières résultant d'une fraude en ligne ou d'une usurpation d'identité.

Ces assurances spécialisées proposent généralement une assistance technique en cas de piratage informatique, incluant le diagnostic du problème, la suppression des logiciels malveillants (virus, chevaux de Troie), la récupération des données perdues ou chiffrées, et la sécurisation du réseau domestique pour éviter de nouvelles attaques. Elles peuvent également prendre en charge les frais de remplacement ou de réparation des appareils endommagés ou volés suite à une cyberattaque, ainsi que les frais juridiques liés à la défense de vos droits en cas de litige avec un tiers. Le prix d'une cyber-assurance domestique varie en fonction des garanties proposées, du niveau de couverture choisi et de la valeur des biens connectés à assurer, mais il se situe généralement entre 50 et 150 euros par an pour une couverture de base.

Les défis pour les assureurs : évaluation des risques et tarification

L'évaluation des risques liés aux objets connectés représente un défi majeur pour les compagnies d'assurance, car le secteur de la domotique est en constante évolution et les technologies connectées sont de plus en plus complexes et diversifiées. Le manque de données historiques sur les sinistres liés aux objets connectés, la difficulté à évaluer la vulnérabilité des appareils face aux cyberattaques, et la complexité à déterminer la responsabilité en cas de dysfonctionnement ou de dommage causé par un objet connecté rendent difficile la détermination de la probabilité et de l'ampleur des sinistres. De plus, la tarification des assurances doit tenir compte de la vulnérabilité des objets connectés, de la qualité de la sécurité mise en place par les fabricants et les utilisateurs, et du comportement des utilisateurs en matière de sécurité et de protection des données personnelles.

Une autre question éthique se pose avec l'utilisation des données collectées par les objets connectés pour la tarification des assurances. Les assureurs pourraient être tentés d'utiliser ces informations personnelles (habitudes de consommation d'énergie, routines quotidiennes, données de santé) pour évaluer le niveau de risque de chaque foyer connecté et proposer des tarifs d'assurance personnalisés en fonction de ce niveau de risque. Cependant, cela soulève des questions importantes en matière de confidentialité, de protection des données personnelles et de discrimination, car les personnes les plus connectées pourraient être pénalisées par des primes d'assurance plus élevées en raison de leur exposition accrue aux risques liés aux objets connectés.

Comment se protéger : mesures préventives et bonnes pratiques

La protection de sa maison connectée repose sur une combinaison de mesures préventives, d'une assurance adaptée et d'une vigilance constante. En renforçant la sécurité de vos équipements, en adoptant de bonnes pratiques en matière de protection des données personnelles et de gestion des appareils connectés, et en choisissant une assurance habitation appropriée qui couvre les risques spécifiques liés à la domotique, il est possible de minimiser les risques et de profiter pleinement des avantages des technologies intelligentes sans compromettre votre sécurité et votre bien-être.

Renforcer la sécurité de sa maison connectée : un rempart indispensable

La première étape essentielle consiste à renforcer la sécurité de votre réseau Wi-Fi domestique et de tous vos objets connectés. Cela passe par le choix de mots de passe robustes et complexes, la mise à jour régulière des logiciels et firmwares des appareils, l'activation de l'authentification à deux facteurs pour une sécurité renforcée, et la désactivation des fonctions inutiles qui peuvent créer des vulnérabilités. Il est également important de sensibiliser tous les membres du foyer aux bonnes pratiques de sécurité en ligne et aux risques du phishing, des arnaques en ligne et des téléchargements de logiciels malveillants.

Protéger son réseau Wi-Fi

Le réseau Wi-Fi domestique est la porte d'entrée principale de votre maison connectée, il est donc crucial de le protéger avec le plus grand soin pour empêcher les intrusions et les tentatives de piratage. Voici quelques mesures essentielles à mettre en place :

  • Utiliser un mot de passe fort et unique, composé d'au moins 12 caractères, incluant des lettres majuscules et minuscules, des chiffres et des symboles spéciaux (@, #, $, %, &), et éviter d'utiliser des mots courants ou des informations personnelles (date de naissance, nom de famille).
  • Activer le chiffrement WPA3, qui offre une meilleure protection contre les attaques et les tentatives de piratage du réseau Wi-Fi.
  • Désactiver le WPS (Wi-Fi Protected Setup), qui est une fonctionnalité pratique pour connecter facilement des appareils au réseau Wi-Fi, mais qui est également vulnérable au piratage et peut permettre à des personnes malintentionnées d'accéder à votre réseau sans autorisation.

Sécuriser les objets connectés

Chaque objet connecté doit être sécurisé individuellement, car la vulnérabilité d'un seul appareil peut compromettre la sécurité de l'ensemble du réseau domestique. Voici quelques conseils à suivre pour protéger vos appareils connectés :

  • Modifier les mots de passe par défaut des appareils dès la première utilisation, en utilisant des mots de passe forts et uniques pour chaque appareil.
  • Mettre à jour régulièrement les logiciels et firmwares des appareils pour bénéficier des derniers correctifs de sécurité et corriger les vulnérabilités connues.
  • Activer l'authentification à deux facteurs (2FA) lorsque cela est possible, pour renforcer la sécurité de l'accès à vos comptes et à vos appareils connectés.
  • Désactiver les fonctions inutiles des appareils connectés (accès à distance, partage de données) pour réduire leur exposition aux risques de piratage et de vol de données.
  • Choisir des marques reconnues pour leur sécurité et leur engagement en matière de protection des données personnelles, et éviter d'acheter des appareils de marques inconnues ou peu fiables.

Selon une étude récente menée par le cabinet de conseil en sécurité informatique Kaspersky, près de 25% des objets connectés utilisent encore des mots de passe par défaut, ce qui les rend extrêmement vulnérables aux cyberattaques et aux tentatives de piratage. Cette négligence expose non seulement les appareils concernés, mais aussi l'ensemble du réseau domestique aux risques d'intrusion et de vol de données.

Sensibiliser les utilisateurs

La sécurité de la maison connectée dépend également du comportement et des connaissances des utilisateurs. Il est important de former tous les membres du foyer aux bonnes pratiques de sécurité en ligne et de les sensibiliser aux risques du phishing, des arnaques en ligne et des téléchargements de logiciels malveillants. Apprenez-leur à reconnaître les emails et les messages suspects, à ne pas cliquer sur les liens inconnus ou à télécharger des pièces jointes provenant de sources non fiables, et à ne jamais divulguer d'informations personnelles sensibles (mots de passe, numéros de carte bancaire) à des tiers non autorisés.

Adopter une assurance adaptée : la clé d'une protection optimale

Il est essentiel d'évaluer vos besoins en assurance en fonction des équipements connectés que vous possédez, de leur valeur, et des risques spécifiques auxquels ils sont exposés. Comparez attentivement les différentes offres de cyber-assurance domestique disponibles sur le marché, en tenant compte des garanties proposées, des exclusions de garantie, des franchises applicables et du niveau de couverture offert. Choisissez une assurance qui offre une protection optimale contre les risques liés à la domotique, en tenant compte de votre budget et de vos besoins spécifiques.

Surveiller et maintenir ses équipements : une vigilance constante

La surveillance régulière et la maintenance préventive des équipements connectés sont indispensables pour garantir leur bon fonctionnement, leur sécurité et leur longévité. Il est important de vérifier régulièrement le bon fonctionnement des appareils, de contrôler les mises à jour logicielles et les alertes de sécurité, de nettoyer les capteurs et les caméras, de vérifier l'état des câbles et des batteries, et de tester régulièrement le bon fonctionnement du système d'alarme connecté.

Voici une checklist de sécurité pour la maison connectée que vous pouvez utiliser pour vous assurer que vous avez mis en place toutes les mesures de protection nécessaires :

  • Vérifier régulièrement les mises à jour logicielles et firmwares des appareils connectés.
  • Contrôler les alertes de sécurité et les notifications des appareils connectés.
  • Nettoyer régulièrement les capteurs et les caméras pour garantir leur bon fonctionnement.
  • Vérifier l'état des câbles d'alimentation et des batteries des appareils connectés.
  • Tester régulièrement le bon fonctionnement du système d'alarme connecté pour s'assurer qu'il fonctionne correctement en cas d'intrusion.

La maison connectée offre de nombreux avantages en termes de confort, de sécurité, d'efficacité énergétique et de simplification de la vie quotidienne, mais elle exige une approche proactive et responsable en matière de sécurité et d'assurance. En prenant les mesures nécessaires pour protéger votre domicile, vos biens et vos données personnelles, il est possible de profiter pleinement des technologies intelligentes sans compromettre votre sécurité et votre bien-être.

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